Frères et sœurs confinés

En ces temps bien étranges, on ne peut s’rencontrer
Car même si ça dérange, il faut obtempérer
Certains ont mis du temps, l’interdit intégrer
Même si c’est embêtant, c’est pour nous protéger

C’est un isolement, nous sommes confinés
Pour un bon bout de temps, il faut s’y habituer
Le temps pour faire des courses nous est même rationné
A croire que comme les ours, il nous faut hiberner

Mais plus grave est sans doute, d’être ainsi éloigné
Des compagnons de route, dont nous sommes privés
Nous leur téléphonons, précieux succédané
En guise de communion avec les êtres aimés

Et puis réfléchissons, à nos priorités
Car nous nous maudissons d’avoir trop négligé
Ce qui est essentiel et souvent oublié
Ce qui fait la vie belle… car nous étions pressés.

Du temps nous en avons, il nous faut l’employer
Chercher ce qui est bon, et bien hiérarchiser
Ce qui porte la vie, c’est la priorité
Contre l’épidémie, il nous faut donc lutter

Faut dire : « je pense à toi », sans peur de répéter
Ce que tu es pour moi, oser le proclamer
De peur qu’il soit trop tard, devoir le regretter
Car ne plus le pouvoir si malheur arriver

Confiance il faut avoir, il faut nous réveiller
Agir matin et soir, en solidarité
Des gestes amicaux, regard renouvelé
Chercher ce qui est beau et partout le semer

Et si la solitude quand elle est partagée
Peut nous sembler moins rude, si on peut se parler
Quand le téléphone sonne et qu’on va décrocher
C’est l’amour qui résonne, cadeau nous est donné.

En ces temps difficiles, nous sommes en survie
Relisons l’Evangile, sollicitons l’Esprit
Demandons donc la Force, Il nous l’a bien promis
C’est l’amour qui renforce et même parfois guérit.

Claude