Quelques mots sur l'histoire du mouvement
Pendant la seconde guerre mondiale, des jeunes veuves se sont réunies à Paris pour s'entraider et prier. Elles ont sollicité le Père Henri Caffarel qui accompagnait les couples. De là est né le Groupement Spirituel des Veuves. Petit à petit des groupes ont démarré dans toute la France. Dès 1945, le mouvement est devenu association Loi 1901. En 1977 il se nomme Espérance et Vie, Mouvement Chrétien des Veuves.
Avec l'évolution de la société, il devient mixte en 2000 et s'appelle aujourd'hui : Mouvement Chrétien pour les Premières Années du Veuvage et l'Accompagnement des Veufs et Veuves.

Le but d'Espérance et Vie est d'apporter un réconfort moral et spirituel aux personnes dont le conjoint est décédé et qui ressentent le besoin de cet accompagnement.
C'est un mouvement de passage pour les personnes récemment veuves, ou moins récemment selon le moment où elles prennent contact ; Espérance et Vie aide à se relever, pour avancer avec un nouvel élan.
C'est un mouvement d'accompagnement, ouvert à toute personne veuve qui cherche un lieu d'échanges dans l'amitié et un approfondissement spirituel.

Activités
Le mouvement est présent dans 70 diocèses environ en France. On évalue le nombre de personnes en lien avec Espérance et Vie entre 2500 et 3000. Les veufs et veuves se réunissent en équipes (groupes de parole) ; ils réfléchissent et partagent à partir de fiches d'animation (53 thèmes) et du bulletin trimestriel Reflet. Des rencontres diocésaines et régionales sont proposées. Chaque année un week-end pour les veufs et veuves de moins de 55 ans et un autre pour les 55-65 ans sont organisés. Une rencontre nationale a lieu tous les cinq ans à Lourdes.
Le mouvement est animé et géré par des veuves et des veufs ; il est accompagné par des aumôniers. Le bulletin de liaison, Reflet, paraît chaque trimestre. Chacun reste dans le mouvement le temps qui lui est nécessaire.

Ce que le mouvement n'est pas
- un "club de rencontres", même si on y fait de belles rencontres.
- un lieu pour raconter sans cesse la mort ; en général nous en parlons la première fois. Ensuite chacun l'évoque ou non selon le thème.
- une équipe liturgique, même si nous lisons la Parole de Dieu, souvent en fin de rencontre, pour y trouver un éclairage par rapport à ce que nous vivons.
- un groupe de prière ; mais un temps de prière est proposé à chaque rencontre.
- une fraternité de veuves consacrées. Il n'y a pas d'engagement.

Les thèmes des rencontres correspondent à nos questionnements
Solitude et isolement - Où est il ? Où est-elle ? Est-ce que nous nous reverrons ? - Relations avec les enfants, avec la famille, avec la belle-famille, avec nos amis en couple - Vivre les fêtes - Trier ses affaires - Affectivité et tendresse - La foi à l'épreuve du deuil - La culpabilité - Décider seul - Veuvage et santé - Les loisirs...

Un mouvement qui fait grandir
C'est important d'entendre des personnes qui portent la même blessure exprimer avec leurs mots ce que l'on ressent soi-même. Au-delà des nouveaux liens d'amitié, cela aide vraiment à se sentir normal et à avancer.
Lors des rassemblements les conférences permettent de comprendre les sentiments qui nous habitent et d'apprivoiser le cheminement du deuil. Petit à petit un apaisement est ressenti.
L'accompagnement proposé par Espérance et Vie s'appuie sur la foi en Jésus-Christ mort et ressuscité. Pour beaucoup la mort de l'être aimé interroge la foi et un chemin renouvelé s'ouvre avec Dieu. Des veufs retrouvent la messe du dimanche ou le sacrement de réconciliation ; certains font une démarche vers le baptême ou la confirmation... Espérance et Vie permet de garder l'espérance et continuer la vie.