Partez-vous cet été ? Question courante en ce début juillet, qui réjouit les uns et crispe les autres. Les activités habituelles s’arrêtent, tandis que la société presse à se déplacer.

Cependant, avec le veuvage, la période des vacances change de saveur. Des souvenirs réactivent douloureusement nos émotions, c’est normal. Organiser seul un séjour demande beaucoup d’énergie et n’a plus le même attrait que lorsque nous étions en couple. Il faut aussi faire avec les moyens financiers réduits. Beaucoup ressentent plus d’angoisses à l’approche des mois d’été, où il arrive de rester plusieurs jours sans parler à personne, et où chaque semaine ressemble à la précédente.

Certains ont prévu des retrouvailles, un voyage, des visites ; mais ils savent que l’absence du conjoint sera pesante malgré les belles rencontres et les découvertes. D’autres redoutent de retourner seuls là où ils allaient en couple. D’autres encore doivent faire face, seuls, à une maladie grave, avec des délais de rendez-vous et de diagnostic prolongés. Pour les plus jeunes d’entre nous, le planning de garde des enfants pour cette longue période de congés scolaires est un challenge. Et les grands-parents appréhendent les journées pluvieuses où il faudra faire preuve d’imagination pour occuper les petits-enfants.

Partir ? Où ? Pourquoi ? En fait, il n’est point besoin d’aller bien loin pour pouvoir se reposer, découvrir, rencontrer, admirer… Car n’est-ce pas cela aussi les vacances ? Vivre autrement, changer de rythme, s’ouvrir à la beauté, poser un regard différent, écouter avec attention et s’écouter soi-même, parler vrai…

Un petit bonheur d’un jour ou un livre bien choisi peut ensoleiller tout un été. Ne pas trop remplir l’agenda donne la liberté d’accueillir l’inattendu. Il ne faut pas craindre non plus de déranger ses amis par une visite ou un coup de téléphone.

Prenons soin du présent ! Ne nourrissons pas la mélancolie sur le passé et n’allons pas au-devant de la fatigue de l’avenir. Soyons à l’affût de ce qui est bon pour nous !
Relisons Reflet et offrons-nous des moments de bien-être et de repos, selon nos goûts et nos aspirations.

Alors oui, partons ! En route pour cette démarche d’espérance que nous nous invitons à vivre cet été !

Sylvie Simon